​             La ville de Paris voit le jour au troisième siècle avant Jésus-Christ.  À cette époque, la ville se nommait Lutèce et était habitée par un peuple gaulois, les Parisii.  Lutèce se situait alors sur une île de la Seine.  Ayant conquis la ville,  le lieutenant Jules César, fit fortifier la ville et la renomma Paris, à l’image de ses habitants gaulois.  La nouvelle ville commença à s’étendre sur la rive gauche de la Seine, puis sur la rive droite. 

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            Vers la fin du 12e siècle, Philippe Auguste, roi de France, fit ériger un puissant rempart autour de l’agglomération.  Paris resta fortifié pendant plus de sept siècles et c’est ce qui explique sa forme circulaire.  Au 14e siècle, pendant la guerre des cents ans entre les Anglais et les Français, le roi Charles V construit une nouvelle enceinte sur la rive droite afin de protéger des Anglais, les nouveaux faubourgs.

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             Pendant le règne de Louis XIII au 17e siècle, la fortification de la rive droite s’agrandie encore pour une raison urbanistique.  Cela permit une expansion de la ville. 

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           Juste avant la révolution, les Fermiers Généraux demandèrent au roi Louis XVI d’ériger une autre enceinte plus grande, s’étalant sur les deux rives, non pas dans le but de fortifier la ville, mais pour des raisons fiscales.  Le mur permettait de percevoir des impôts lors de l’entrée de marchandises dans la ville.  Il fut détruit en 1860.  L’on retrouve encore aujourd’hui son tracé par les grands boulevards de la ville. 

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            En 1840, dans un contexte international précaire, le premier ministre Adolphe Thiers décide de bâtir une enceinte, cette fois-ci fortifiée, afin de protéger la ville.  L’enceinte englobe toute l’agglomération de Paris, mais également une grande partie de ses terres agricoles au pourtour de la cité.  La croissance de la ville mis seulement 20 ans pour atteindre le mur.  Il fut démoli suite à la fin de la Première Guerre Mondiale.  Cette fortification est encore lisible dans la ville par le boulevard périphérique. 

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              Pendant toutes ces années, l’expansion de Paris s’est fait sans planification urbaine.  Les limites administratives de la ville concordaient avec les enceintes.  C’est d’ailleurs ce qui laisse transparaître la croissance concentrique de Paris.  Ces enceintes étaient érigées en fonction de la croissance de l’agglomération.  En 1860, la commune de Paris a établi ses limites administratives par l’enceinte de Thiers. Depuis ce temps, les limites communales n’ont pas changé, alors que la ville, elle, n’a pas cessé de croître.  Nous parlons maintenant de la région de l’Île-de-France, incluant la ville de Paris ainsi que ces banlieues périphériques. 

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             La croissance de Paris étant continue, les banlieues se développent autour des anciens quartiers, le long des routes et des chemins de fers.  Dans le but de maîtriser ce développement, des plans d’aménagement seront désormais élaborés.  Il y a d’abord eu le Plan Directeur de la Région Parisienne de Henri Prost en 1934.  Ce plan vise à décongestionner Paris en ajoutant des autoroutes paysagères et également à maîtriser l’expansion des banlieues en créant des zones spécialisées. 

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              En 1965, Paul Delouvrier élabore le Schéma Directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU).  Tout comme le plan directeur élaboré précédemment, le but de ce plan est de lutter contre l’étalement urbain.  Cette fois-ci, on parle de créer des pôles autonomes, indépendant de la ville centre. 

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              Le SDAU de 1976, élaboré par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Parisienne se veut une continuité avec les autres Schémas.  Il s’agit ici non seulement de planification de zones indépendantes, mais également d’aménagement en rapport avec les structures naturelles paysagères. 

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            Le Schéma Directeur de 1994 est encore une fois une continuité des précédents.  Il s’agit en fait de mieux relier les nouveaux pôles avec Paris et ses aéroports par le biais de systèmes ferroviaires.  La question de la protection des espaces verts est également abordée.

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​             Malgré tous ces efforts concernant l’urbanisme de la ville,  l’étalement urbain s’est poursuivi et se poursuit encore aujourd’hui.  Cependant, plusieurs actions sont encore aujourd’hui entreprises pour remédier le plus possible au problème.      

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